En boutique, elles sont essentielles (3/3)

Face aux clients, courtoisie et sourire constant sont indispensables.

Les vendeuses n’ont pas leur pareil pour être souriantes, encaisser les paiements et relancer la production tout en conservant une boutique propre et des vitrines appétissantes. Un challenge multiple qu’elles relèvent chaque jour.

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Les vendeuses sont plus nombreuses que leurs homologues masculins (9 pour 1, en 2019). Il est possible d’avancer une raison principale à cela : elles acceptent de cumuler plusieurs rôles simultanément. Leur vie au travail tourne autour de l’attention à la clientèle : courtoisie et sourire constant sont indispensables.

« Je suis assez blagueuse avec les clients que je connais bien, indique, à Nice, Katia Roy. Je trouve les mots au-delà des Bonjour et Au revoir, et le sourire est naturel pour moi. Ils m’appellent par mon prénom et font des compliments, c’est encourageant ! » Quand le couple propriétaire du Capitole a refait sa devanture il y a deux ans, il a écrit, judicieusemen­t, Frédéric et Katia Roy, et tout le quartier apprécie. « Offrir un petit mot personnalisé aux habitués qui ne veulent pas être considérés comme anonymes crée du lien social. Il ne faut pas trop papoter non plus, et rester rapide », complète la mère d’un boulanger, qui le dépanne de temps à autre dans sa boutique de Charente-Maritime.

La devanture à Nice de Frédéric et Katia Roy. (© Alexie Valois)

Un travail qui demande organisation et minutie

Servir, c’est aussi s’intéresser à ce que le client aimerait en complément de son achat initial. « La gestion du stock est un vrai métier, reconnaît-­elle également. Il faut anticiper la cuisson des baguettes sans savoir vraiment combien de clients vont arriver. » À Suze-la-Rousse, Déborah Aracil ajoute : « On peut perdre de l’argent à mal gérer le stock. » Et la prise des commandes doit être très précise afin de communiquer au boulanger quel jour, à quelle heure et pour qui, préparer ses produits.

Marie Lebellegard à la vente. Avec son époux Kevin, ils ont repris Le Fournil des Halles à Rennes. (© Le fournil des halles)

Cette minutie féminine se remarque aussi dans la finition. Les vendeuses impliquées entretien­nent l’esthétique des présentations ainsi que la propreté des machines et des banques réfrigérées. « Nous sommes toujours en train de nettoyer pour garder les espaces propres », indique Marie Lebellegard, du Fournil des Halles, à Rennes. Elle travaille aux côtés de son époux Kévin, qui a repris la boulangerie familiale. « Nous fermons le dimanche et le mercredi, et gardons ces jours pour nos enfants. La vie de famille est importante pour être épanouis au travail », conclut-elle.

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